The Organization of Public Schools along Religious Lines and the End of the Swiss Confessional States

Cet article s’intéresse à la dimension juridique de l’enseignement confessionnel dans les écoles publiques suisses et, plus précisément, à l’évolution de la réflexion autour de la formation et de la pédagogie. Au début du XIXe siècle, la Suisse se présente comme une confédération d’États confessionn...

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Main Author: Späni, Martina (Author)
Format: Electronic Article
Language:English
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Published: Ed. de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales 2003
In: Archives de sciences sociales des religions
Year: 2003, Volume: 121, Pages: 101-114
Further subjects:B neutralité religieuse
B enseignement confessionnel
B Suisse
B ecole publique
B Etat confessionnel
Online Access: Presumably Free Access
Volltext (lizenzpflichtig)
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Parallel Edition:Electronic
Description
Summary:Cet article s’intéresse à la dimension juridique de l’enseignement confessionnel dans les écoles publiques suisses et, plus précisément, à l’évolution de la réflexion autour de la formation et de la pédagogie. Au début du XIXe siècle, la Suisse se présente comme une confédération d’États confessionnels (cantons). À côté des régions catholiques et protestantes, il existe un petit nombre de lieux paritaires. L’orientation confessionnelle des cantons s’explique par le lien étroit supposé exister entre la prospérité de l’État et l’unité confessionnelle et par le caractère absolu et contraignant de la vérité qui sert de fondement à la morale publique. Dans ce contexte, les écoles publiques occupent une place importante : elles préparent l’individu non seulement en tant que chrétien moralement irréprochable, mais aussi en tant que citoyen. Au XIXe siècle, cette approche est remise en question, ce qui a des répercussions sur la conception de l’éducation publique : l’approche confessionnelle cède la place à un dispositif juridique défenseur de la « neutralité » de l’État et des institutions publiques. Deux thèses sont ici défendues. Historiquement, la neutralité déclarée des institutions étatiques face aux questions de croyance n’est pas simplement l’idée d’un groupe politique précis qui finit par s’imposer. De fait, les divers participants qui défendent leur conception propre de la vérité doivent renoncer au caractère obligatoire de celle-ci face au blocage que constitue pour eux le principe même du droit constitutionnel de la neutralité. Par ailleurs, le caractère confessionnel des écoles publiques, l’orientation idéologique et les conceptions pédagogiques sur lesquelles se fonde l’éducation publique, sont elles-mêmes l’objet de violentes controverses qui font avancer ce processus de déconfessionalisation des institutions étatiques.Cet article s’intéresse à la dimension juridique de l’enseignement confessionnel dans les écoles publiques suisses et, plus précisément, à l’évolution de la réflexion autour de la formation et de la pédagogie. Au début du XIXe siècle, la Suisse se présente comme une confédération d’États confessionnels (cantons). À côté des régions catholiques et protestantes, il existe un petit nombre de lieux paritaires. L’orientation confessionnelle des cantons s’explique par le lien étroit supposé exister entre la prospérité de l’État et l’unité confessionnelle et par le caractère absolu et contraignant de la vérité qui sert de fondement à la morale publique. Dans ce contexte, les écoles publiques occupent une place importante : elles préparent l’individu non seulement en tant que chrétien moralement irréprochable, mais aussi en tant que citoyen. Au XIXe siècle, cette approche est remise en question, ce qui a des répercussions sur la conception de l’éducation publique : l’approche confessionnelle cède la place à un dispositif juridique défenseur de la « neutralité » de l’État et des institutions publiques. Deux thèses sont ici défendues. Historiquement, la neutralité déclarée des institutions étatiques face aux questions de croyance n’est pas simplement l’idée d’un groupe politique précis qui finit par s’imposer. De fait, les divers participants qui défendent leur conception propre de la vérité doivent renoncer au caractère obligatoire de celle-ci face au blocage que constitue pour eux le principe même du droit constitutionnel de la neutralité. Par ailleurs, le caractère confessionnel des écoles publiques, l’orientation idéologique et les conceptions pédagogiques sur lesquelles se fonde l’éducation publique, sont elles-mêmes l’objet de violentes controverses qui font avancer ce processus de déconfessionalisation des institutions étatiques.
This contribution addresses the legal and pedagogical aspects of religious confession in Swiss public schools. More precisely, it examines how controversies over legal and pedagogical issues in Switzerland have changed over time. At the beginning of the 19th century Switzerland saw itself as a union of individual confessional states (cantons); a small number of non-denominational villages neighbored the otherwise Catholic and Evangelical-Reform territories. Consequently, confessional organization of individual cantons was based on the principle that national well-being was linked to the unity of a religious confession and public morality was dependent upon an absolute concept of truth to which the people were bound. In this scenario public schools naturally played an important role: a religiously- and morally-directed education was designed to prepare individuals to live not only as Christians and moral human beings, but also as citizens. This self-image as a confessional state, as well as the concept of public education with which it was connected, were called into serious question in the 19th century. Subsequent controversies yielded a legal understanding of the state and public institutions, amongst which were those requiring a "neutral" organization. This paper also puts forward that it is historically demonstrable that the declared neutrality of state institutions regarding the question of faith was not simply an idea imposed by a particular political group. We furthermore argue that the constitutional principle of neutrality more accurately represents a sort of stalemate rather than the result of public discussions. The few participants of the discussions which did take place relied each on his own conception of truth and thereafter came to regret their blindness. The second thesis of this paper is therefore that the de-confessionalization of Swiss public schools not only took place, but also that public education and its confessional character (i.e., its specifically religious organization and basic underlying pedagogical concepts) were themselves objects of fierce controversies which accelerated this process of state institution de-confessionalization.
Este artículo trata de la dimensión jurídica de la enseñanza confesional en las escuelas públicas suizas y, más precisamente, de la evolución de la reflexión sobre la formación y de la pedagogía. A principios del siglo XIX, Suiza se presenta como una confederación de Estados confesionales (cantones). Al lado de las regiones católicas y protestantes, existe un pequeño número de comarcas paritarias. La orientación confesional de los cantones se explica por el lazo estrecho que supuestamente existe entre la prosperidad del Estado y la unidad confesional y por el carácter absoluto y vinculante de la verdad que sirve de fundamento a la moral pública. En este contexto, las escuelas públicas ocupan un lugar importante: ellas preparan al individuo no sólo en tanto que cristiano moralmente irreprochable, sino también en tanto que ciudadano. En el siglo XIX, esta perspectiva es cuestionada, lo que tiene repercusiones en la concepción de la educación pública: la perspectiva confesional cede su lugar a un dispositivo jurídico defensor de la « neutralidad » del Estado y de las instituciones públicas. Dos tesis se defienden aquí. Históricamente, la neutralidad declarada de las instituciones estatales frente a las cuestiones de creencias no es simplemente la idea de un grupo político preciso la que termina imponiéndose. De hecho, los distintos participantes que defienden su concepción propia de la verdad tienen que renunciar al carácter obligatorio de ésta frente a la barrera que constituye para ellos el principio mismo del derecho constitucional de la neutralidad. Por otro lado, el carácter confesional de las escuelas públicas, la orientación ideológica y las concepciones pedagógicas sobre las que se funda la educación pública son objeto de violentas controversias que hacen avanzar este proceso de deconfesionalización de las instituciones estatales.
ISSN:1777-5825
Contains:Enthalten in: Archives de sciences sociales des religions
Persistent identifiers:DOI: 10.4000/assr.2392