Tolérer et Punir: La séparation du péché et du crime est-elle une manifestation de la tolérance ecclésiastique ?

Le discours des canonistes sur les sanctions illustre une forme sous-estimée d'acceptation de l'altérité au nom de la charité. Il y a bien une tolérance ecclésiastique qui conduit le magistère à limiter le champ de la normativité pénale pour des raisons théologiques et pastorales. Le trava...

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Bibliographic Details
Subtitles:"La tolérance ecclésiastique"
Main Author: Solminihac, Arnaud de (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
Check availability: HBZ Gateway
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Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: Univ. 2023
In: ThéoRèmes
Year: 2023, Volume: 19
Further subjects:B material element of the offence
B Donatists
B Equity
B donatistes
B Miséricorde
B droit canonique médiéval
B Ecclesiastical tolerance
B medieval canon law
B tolérance ecclésiastique
B Crime
B élément matériel de l'infraction
B Sin
B équité
B Mercy
B péché
Online Access: Volltext (lizenzpflichtig)
Volltext (lizenzpflichtig)
Description
Summary:Le discours des canonistes sur les sanctions illustre une forme sous-estimée d'acceptation de l'altérité au nom de la charité. Il y a bien une tolérance ecclésiastique qui conduit le magistère à limiter le champ de la normativité pénale pour des raisons théologiques et pastorales. Le travail de distinction du péché et du crime, bien connu des canonistes, est justifié moins par un recours à des décrétales ou des décisions des conciles que par un retour aux discours des Pères de l'Église. La définition du droit canonique moderne de la notion de crime prend directement racine dans un texte d'Augustin. Issue de la querelle donatiste, il est question, selon cette approche, de tolérer l'ivraie.
The canonists’ determination of the sphere of sanction provides an insight into the foundations of ecclesiastical tolerance. There is indeed an ecclesiastical tolerance that leads the magisterium to limit the scope of penal normativity for theological and pastoral reasons. The distinction between sin and crime, well known to canonists, is justified less by recourse to decretals or decisions of councils than by a return to the discourses of the Church Fathers. The definition of the notion of crime in canon law and beyond owes a debt to Augustine's meditation on the Donatist quarrel: according to this approach, it is a question of tolerating the tares.
ISSN:1664-0136
Contains:Enthalten in: ThéoRèmes
Persistent identifiers:DOI: 10.4000/theoremes.13475