Orthodoxie et communisme dans les Balkans : réflexions sur le cas bulgare

L’article propose un regard critique sur la thèse du vide religieux qui aurait prévalu dans les sociétés communistes, laquelle sous-tend le concept de renouveau religieux que ces sociétés vivent actuellement. Il se propose d’en tester le bien-fondé à partir de l’exemple de la Bulgarie, un pays balka...

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Main Author: Valtchinova, Galia (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
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Published: Ed. de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales 2002
In: Archives de sciences sociales des religions
Year: 2002, Volume: 119, Pages: 79-97
Further subjects:B Bulgarie
B sociétés communiste
B Eglise Orthodoxe
B renouveau religieux
B Religion et politique
Online Access: Presumably Free Access
Volltext (lizenzpflichtig)
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Parallel Edition:Electronic
Description
Summary:L’article propose un regard critique sur la thèse du vide religieux qui aurait prévalu dans les sociétés communistes, laquelle sous-tend le concept de renouveau religieux que ces sociétés vivent actuellement. Il se propose d’en tester le bien-fondé à partir de l’exemple de la Bulgarie, un pays balkanique à dominante orthodoxe où le conflit religieux demeure latent, et qui est reconnu comme l’État le plus réceptif à l’influence soviétique. L’argumentation cherche à faire ressortir les divers aspects de la relation entre religieux et politique à l’époque communiste : le lien entre modernité, anticléricalisme et sécularisation ; les implications religieuses de la coïncidence entre la modernisation d’une société et son développement sous un régime politique totalitaire ; la marge d’évolution du religieux dans une société athée par définition où la confession continue à fonctionner comme repère identitaire. En conclusion, on propose de voir le vécu religieux comme l’alternance de différentes stratégies politiques : maîtriser, dissimuler ou ignorer la religiosité chrétienne, ce qui lui réserve une marge d’évolution non-négligeable au sein de la société bulgare à l’époque communiste.L’article propose un regard critique sur la thèse du vide religieux qui aurait prévalu dans les sociétés communistes, laquelle sous-tend le concept de renouveau religieux que ces sociétés vivent actuellement. Il se propose d’en tester le bien-fondé à partir de l’exemple de la Bulgarie, un pays balkanique à dominante orthodoxe où le conflit religieux demeure latent, et qui est reconnu comme l’État le plus réceptif à l’influence soviétique. L’argumentation cherche à faire ressortir les divers aspects de la relation entre religieux et politique à l’époque communiste : le lien entre modernité, anticléricalisme et sécularisation ; les implications religieuses de la coïncidence entre la modernisation d’une société et son développement sous un régime politique totalitaire ; la marge d’évolution du religieux dans une société athée par définition où la confession continue à fonctionner comme repère identitaire. En conclusion, on propose de voir le vécu religieux comme l’alternance de différentes stratégies politiques : maîtriser, dissimuler ou ignorer la religiosité chrétienne, ce qui lui réserve une marge d’évolution non-négligeable au sein de la société bulgare à l’époque communiste.
The paper examines critically the vision about the religious vacuum in the communist societies, thereby calling for a more nuanced appraisal of the post-totalitarian religious revival. With its characteristics of a Balkan and dominantly Christian-Orthodox society with latent religious conflict - on the one hand, and traditionally perceived as the most docile Soviet satellite - on the other, Bulgaria appears to be particularly appropriate for testing this vision. We try to bring together and to make intersect differents aspects of the relationship between religion and politics under socialism: the conflation of modernity, anticlericalism and secularisation; the religious implications of the modernising process under a totalitarian regime; the margins of evolution of religious life in a society that exhibits an "atheistic" ideology but in which religion continues to play a central role in the construction of national identity. After discussing these issues, we propose a more complex vision of religious life under socialism in which trends towards repression alternate with various subtle strategies for dominating the course of religious life and remodelling its expressions, thus contributing to its further evolution.
El artículo propone una mirada crítica sobre la tesis del vacío religioso que habría prevalecido en las sociedades comunistas, que subyace al concepto de renovación religiosa que estas sociedades viven actualmente. Trabajaremos la hipótesis a partir del ejemplo de Bulgaria, un país balcánico predominantemente ortodoxo, en el que el conflicto religioso permanece latente, y que es reconocido como el Estado más receptivo a la influencia soviética. La argumentación trata de hacer surgir los distintos aspectos de la relación entre lo religioso y lo político en la época comunista: el lazo entre modernidad, anticlericalismo y secularización, las implicancias religiosas de la coincidencia entre modernización de una sociedad y su desarrollo bajo un régimen político totalitario, el margen de evolución de lo religioso en una sociedad atea por definición, donde la confesión religiosa sigue funcionando como marcador identitario. En conclusión, nos proponemos ver las vivencias religiosas como la alternancia de diferentes estrategias políticas : dominar, disimular o ignorar la religiosidad cristiana, lo cual le reserva un margen de evolución nada despreciable en el seno de la sociedad búlgara en la época comunista.
ISSN:1777-5825
Contains:Enthalten in: Archives de sciences sociales des religions
Persistent identifiers:DOI: 10.4000/assr.2781