Islam, laïcité et la question d’autorité de l’Empire ottoman à la Turquie kémaliste

Cet article porte sur les rapports entre la religion et la laïcité comme deux répertoires de légitimation de l’autorité, et partant, du pouvoir politique, en Turquie. Partant d’une perspective de la longue durée, il souligne qu’alors que l’islam se confond avec la nation et est présenté comme l’un d...

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Main Author: Bozarslan, Hamit (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
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Published: Ed. de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales 2004
In: Archives de sciences sociales des religions
Year: 2004, Volume: 125, Pages: 99-113
Further subjects:B Laïcité
B islam ottoman
B Etat-nation
B Turquie
Online Access: Presumably Free Access
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Description
Summary:Cet article porte sur les rapports entre la religion et la laïcité comme deux répertoires de légitimation de l’autorité, et partant, du pouvoir politique, en Turquie. Partant d’une perspective de la longue durée, il souligne qu’alors que l’islam se confond avec la nation et est présenté comme l’un des garants de son unité, voire de son unanimisme, la laïcité, mot fétiche qui résume toute la problématique de l’occidentalisation, s’avère être l’une des perpétuelles sources de sa division. Cette contradiction aboutit une autre, potentiellement bien plus violente : soumis ou non au pouvoir, le religieux est toujours conçu comme l’ennemi, réel ou potentiel, de la nation, laquelle ne peut pourtant exister sans la religion.Cet article porte sur les rapports entre la religion et la laïcité comme deux répertoires de légitimation de l’autorité, et partant, du pouvoir politique, en Turquie. Partant d’une perspective de la longue durée, il souligne qu’alors que l’islam se confond avec la nation et est présenté comme l’un des garants de son unité, voire de son unanimisme, la laïcité, mot fétiche qui résume toute la problématique de l’occidentalisation, s’avère être l’une des perpétuelles sources de sa division. Cette contradiction aboutit une autre, potentiellement bien plus violente : soumis ou non au pouvoir, le religieux est toujours conçu comme l’ennemi, réel ou potentiel, de la nation, laquelle ne peut pourtant exister sans la religion.
This article analysis the relations between religion and laicism, which are presented as two complementary repertoires of the authority, and therefore, the political power, in Turkey. In the framework of a long-term historical perspective, it suggests that, on the one hand, Islam is presented as a decisive element of the national identity and as one of the warrants of the national unity; on the other hand, laicism, which summarises countries long-going westernization "problématique" becomes a constant source of division. The tension between these two terms gives birth to a potentially more violent contradiction: while the nation cannot exist without its intrinsic relation with the religion, the religious establishment is considered as the nations real or would-be enemy.
Este artículo versa sobre las relaciones entre la religión y la laicidad como dos principios de legitimación de la autoridad, a partir del poder politico, en Turquia. Partiendo de una perspectiva de larga duración, el artículo destaca que, mientras que el Islam se confunde con la nación, y es presentado como uno de los garantes de su unidad, incluso de su unanimidad, la laicidad, concepto fetiche que resume toda la problemática de la occidentalización, se revela como una de las fuentes permanentes de su división. Esta contradicción lleva a otra, potencialmente mucho más violenta : sometido o no al poder, lo religioso es siempre concebido como el enemigo, real o potencial, de la nación, la que no puede, sin embargo, existir sin la religión.
ISSN:1777-5825
Contains:Enthalten in: Archives de sciences sociales des religions
Persistent identifiers:DOI: 10.4000/assr.1036