Martin Luther, entre économie de la foi et économie domestique

En élaborant sa doctrine de la justification par la foi, Martin Luther a initié une redéfinition radicale de l’économie du salut. Celle-ci passe du modèle du rachat de la faute au modèle du don gratuit, valant effacement gracieux d’une dette par elle-même insolvable. Or, l’étude de son rôle dans la...

Description complète

Enregistré dans:  
Détails bibliographiques
Auteur principal: Deschamp, Marion 1984- (Auteur)
Type de support: Électronique Article
Langue:Français
Vérifier la disponibilité: HBZ Gateway
Journals Online & Print:
En cours de chargement...
Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Publié: Colin [2020]
Dans: Revue de l'histoire des religions
Année: 2020, Volume: 237, Numéro: 4, Pages: 511-539
Sujets / Chaînes de mots-clés standardisés:B Luther, Martin 1483-1546 / Doctrine de la justification / Économie
RelBib Classification:CB Spiritualité chrétienne
CH Christianisme et société
KDD Église protestante
NCE Éthique des affaires
Accès en ligne: Volltext (Verlag)
Volltext (doi)
Description
Résumé:En élaborant sa doctrine de la justification par la foi, Martin Luther a initié une redéfinition radicale de l’économie du salut. Celle-ci passe du modèle du rachat de la faute au modèle du don gratuit, valant effacement gracieux d’une dette par elle-même insolvable. Or, l’étude de son rôle dans la gestion des finances de son ménage mettra en évidence le lien existant entre cette nouvelle économie de la foi et la tenue de son économie domestique. Nous montrerons que les pratiques économiques de Luther semblent moins reposer sur une éthique fusionnant mode de vie ascétique et lucratif que sur une théologie de la gratuité. La place centrale accordée à l’économie du don gratuit, sans contredon, nous incitera à revisiter les thèses wébériennes sur l’éthique protestante et l’esprit du capitalisme.
Martin Luther, the Economy of Faith and Household Economy: Luther’s doctrine of justification by faith alone resulted in a radically new understanding of the economy of salvation. Sinners could no longer redeem their sins, but were granted salvation as a free gift from God, who graciously cancelled the insolvent debt they owed him. By scrutinizing how Luther managed his personal finances, this paper aims to highlight the connection existing between this new economy of faith and his own household economy. I will argue that Luther’s economic practices relied more on a theology of gratuity than on an ethic of both ascetic and lucrative way of life. The central role of an economy of free giving (without counter-giving) will allow us to take another look at Weber’s theses on Protestant ethics and the spirit of capitalism.
ISSN:2105-2573
Contient:Enthalten in: Revue de l'histoire des religions
Persistent identifiers:DOI: 10.4000/rhr.10861