L' argent des confrères et des confréries en Europe, xvie-xviiie siècles

L’économie confraternelle se trouve, dans les villes d’Europe et d’Amérique, au cœur d’un jeu complexe d’offre et de demande des institutions et des fidèles. La sélection par l’argent n’est jamais déconnectée des valeurs de discrimination sociale mais les confréries comptent sur l’évergétisme de leu...

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Main Author: Croq, Laurence (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
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Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: Ed. de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales [2020]
In: Archives de sciences sociales des religions
Year: 2020, Volume: 191, Pages: 89-111
Standardized Subjects / Keyword chains:B Europe / Amerika / Église catholique / Confrérie / Finanzierungsstruktur / Histoire 1600-1900
RelBib Classification:CG Christianity and Politics
CH Christianity and Society
KBA Western Europe
KCA Monasticism; religious orders
KDB Roman Catholic Church
Further subjects:B confréries
B tarifa
B Don
B Communities
B Confraternities
B Income
B communautés
B Hiérarchie
B Hierarchy
B Tarifs
B Cofradías
B jerarquía
B Donation
B comunidades
Online Access: Presumably Free Access
Volltext (Verlag)
Volltext (doi)
Description
Summary:L’économie confraternelle se trouve, dans les villes d’Europe et d’Amérique, au cœur d’un jeu complexe d’offre et de demande des institutions et des fidèles. La sélection par l’argent n’est jamais déconnectée des valeurs de discrimination sociale mais les confréries comptent sur l’évergétisme de leurs administrateurs pour équilibrer leurs comptes. Il y a loin des confréries d’élite accessibles moyennant le paiement d’un droit d’entrée élevé aux associations populaires qui demandent quelques deniers chaque semaine, des confréries rentées à celles, plus fragiles, qui n’ont pas de revenus réguliers. Le don libre au titre du droit d’entrée tend à disparaître, au profit d’une cotisation annuelle. Si les prélèvements opérés par les confréries sur les fortunes familiales sont bien plus modestes que ceux des autres institutions ecclésiastiques, les sommes redistribuées sont importantes pour les économies locales. Les dépenses de toutes les confréries représentent en effet une contribution non négligeable aux revenus des artisans et des clercs, sans commune mesure avec les montants gérés par les confréries exocentrées qui ont des missions relevant de l’assistance dans l’Europe méditerranéenne.
The economy of confraternities is, in the cities of Europe and America, at the crossroads of supply and demand of institutions and the laity. Selection by money is never wholly separate from the values of social discrimination, but the confraternities rely on donations of their administrators to balance their accounts. There is substantial variation between elite confraternities with a high entrance fee and popular associations who ask for a token annual fee, between confraternities with high and regular incomes and those with income that is irregular. In the early modern period an annual subscription gradually replaces free donation at time of entrance. The sums collected from families by confraternities are much more modest than those of other ecclesiastical institutions, but they are quite important for local economies. The expenditures of all confraternities represent a significant contribution to the income of craftsmen and priests, but are far less important than the amounts handled by the ‘exocentric’ confraternities that provide social assistance in Mediterranean Europe.
La economía de las cofradías, en las ciudades de Europa y de América, se encuentra en el centro de un complejo juego de oferta y demanda de las instituciones y de los fieles. La selección por el dinero y la discriminación social nunca dejaron de estar asociados, no obstante, las cofradías contaban con el evergetismo de sus administradores para equilibrar las cuentas. Se abre un hiato entre las cofradías de elite en las que se entraba pagando un derecho de entrada y los asociaciones populares que demandaban apenas algunos denarios a la semana, o entre las cofradías rentadas y aquellas más frágiles, que no gozaban de ingresos regulares. La donación libre a título de derecho de entrada tiende a desaparecer en beneficio de una cotización anual. Si las contribuciones de las fortunas familiares a la economía de la cofradía fueron más bien modestas en comparación a otras instituciones eclesiásticas, las sumas redistribuidas no dejan de ser importantes para las economías locales. En efecto, los gastos de todas las cofradías representaban una parte no despreciable de los ingresos de artesanos y clérigos, aunque muy por debajo de las sumas gestionadas por las cofradías orientadas hacia afuera que cumplían misiones asistenciales en la Europa mediterránea.
ISSN:1777-5825
Contains:Enthalten in: Archives de sciences sociales des religions
Persistent identifiers:DOI: 10.4000/assr.51806