Les sacrifices de poissons dans les sanctuaires grecs de l’Âge du Fer

Les sacrifices de poissons sont rares dans la pratique cultuelle grecque : les sources écrites ne les mentionnent que dans des cas particuliers, en dehors des sacrifices alimentaires communautaires. L’iconographie présente un cadre similaire. La mise à l’écart des poissons dans la pratique cultuelle...

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Bibliographic Details
Main Author: Lefèvre-Novaro, Daniela (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
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Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: Centre [2010]
In: Kernos
Year: 2010, Volume: 23, Pages: 37-52
Online Access: Volltext (doi)
Volltext (kostenfrei)
Description
Summary:Les sacrifices de poissons sont rares dans la pratique cultuelle grecque : les sources écrites ne les mentionnent que dans des cas particuliers, en dehors des sacrifices alimentaires communautaires. L’iconographie présente un cadre similaire. La mise à l’écart des poissons dans la pratique cultuelle grecque semble correspondre au régime alimentaire des populations égéennes (céréales, légumes et fruits, élevage), même si le rôle joué par la faune marine a été en partie sous-estimé jusqu’à présent. Or les découvertes paléoenvironnementales faites dans le temple B du sanctuaire de Kommos (Crète méridionale) ne s’accordent pas avec ce cadre d’ensemble : des restes significatifs de poissons ont été mis au jour dans ce lieu de culte; ils furent en partie consommés lors de repas rituels et en partie brûlés pour les divinités. L’hypothèse d’une origine proche-orientale de cette pratique est envisagée : elle pourrait s’expliquer par la présence dans le sanctuaire des marchands levantins qui installèrent le tripillar shrine dans le temple B. Le rôle joué par les poissons dans les cultes proche-orientaux, et notamment dans celui de la déesse Atargatis aux époques hellénistique et romaine, est mis en exergue.
Contains:Enthalten in: Kernos
Persistent identifiers:DOI: 10.4000/kernos.1563