Plus vite, plus haut, plus fort, plus. Pour aller où ? Transhumanisme et aspiration au bonheur

L'être humain aspire à devenir meilleur. L'éducation et l'invention des outils l'y aident depuis très longtemps. Mais pour aller où ? La réponse classique a été : pour parvenir à être heureux. Jusqu'à maintenant, le résultat n'est pas vraiment à la hauteur des attentes...

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Auteur principal: Baertschi, Bernard 1949- (Auteur)
Type de support: Électronique Article
Langue:Français
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Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Publié: Éditions ESKA [2018]
Dans: Journal international de bioéthique et d'éthique des sciences
Année: 2018, Volume: 29, Numéro: 3/4, Pages: 170-188
RelBib Classification:NBE Anthropologie
NCA Éthique
NCH Éthique médicale
NCJ Science et éthique
VA Philosophie
Sujets non-standardisés:B amélioration
B Transhumanisme
B posthumanisme
Accès en ligne: Volltext (Resolving-System)
Volltext (doi)
Description
Résumé:L'être humain aspire à devenir meilleur. L'éducation et l'invention des outils l'y aident depuis très longtemps. Mais pour aller où ? La réponse classique a été : pour parvenir à être heureux. Jusqu'à maintenant, le résultat n'est pas vraiment à la hauteur des attentes ; c'est pourquoi le transhumanisme reprend le projet à son compte, en nous promettant performances, bonheur et longévité. Ce faisant, allons-nous réaliser notre nature ou la dépasser, devenir des humains accomplis ou des posthumains ? Le transhumanisme oscille entre les deux formulations, mais estime en fin de compte qu'il n'y a pas à poser de limites a priori. Ainsi, il n'y a rien de sacré dans la nature humaine, et la changer ne pose pas de problème moral. Ce disant, le transhumanisme se situe dans une longue tradition pour laquelle ce qui fait la valeur de l'être humain ne réside pas dans le fait qu'il est humain, mais qu'il est une personne, c'est-à-dire un être doué de raison, laquelle est la source des progrès passés et à venir. Il y a donc continuité de l'humanisme au transhumanisme et nous pouvons espérer un avenir plus radieux que le présent. Il reste que la vie que nous menons dans nos sociétés contemporaines, où tout va plus vite et plus fort, ne paraît pas nous mener dans cette direction. Le transhumanisme pourra-t-il réparer nos erreurs humaines ? S'il veut le faire, il devra aussi viser à l'amélioration morale de l'être humain, espoir pour certains, cauchemar pour d'autres.
Human beings desire to become better. Education and development of tools have helped them to reach this goal for many a time. But what is the ultimate goal? A classical answer is: to be happy. Till now, the result has not been very convincing, but transhumanism has recently taken responsibility for this project, giving us hope to be happy and to live longer. However, will we become more human or posthuman? Transhumanists hesitate between both, but think after all that no limit should be laid down in advance. Consequently, nothing is sacred in human nature and changing it raises no moral concern. Saying this, transhumanism puts itself inside an old tradition, claiming that the value of a human being does not consist in his humanity but in the fact that he is a person, that is a being endowed with reason - reason being the source of all progresses. Consequently, there is a continuity between humanism and transhumanism, and we have good reasons to hope for a bright future. However, the life in our contemporary societies, where everything goes faster and stronger, does not seem to go in this direction. Will transhumanism be able to correct our mistakes? To succeed, it should also aim at human moral enhancement, a hope for some, but a nightmare for others.
ISSN:2608-1008
Contient:Enthalten in: Journal international de bioéthique et d'éthique des sciences
Persistent identifiers:DOI: 10.3917/jibes.293.0170