Les partis islamistes algériens face à la laïcité et à l’État civil (1989–2022). Discours et contre discours

L’expérience de l’Algérie en matière de partis islamistes demeure marquée par le cas du Front islamique du salut (FIS), qui avait pour objectif fondamental la fondation d’un État islamique. Cet article, basé sur une analyse des discours des partis islamistes, a pour objectif de mettre en lumière les...

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Auteur principal: Benzenine, Belkacem (Auteur)
Type de support: Électronique Article
Langue:Français
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Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Publié: Sage 2023
Dans: Social compass
Année: 2023, Volume: 70, Numéro: 3, Pages: 361-381
Sujets non-standardisés:B Modération
B modération
B Islamist parties
B Laïcité
B Hirak
B État islamique
B Islamic State
B Secularism
B partis islamistes
Accès en ligne: Volltext (lizenzpflichtig)
Description
Résumé:L’expérience de l’Algérie en matière de partis islamistes demeure marquée par le cas du Front islamique du salut (FIS), qui avait pour objectif fondamental la fondation d’un État islamique. Cet article, basé sur une analyse des discours des partis islamistes, a pour objectif de mettre en lumière les débats que ces partis menaient en opposition à l’idée de la laïcité, entendue ici dans le sens de la séparation entre le politique et le religieux. Nous essayons tout d’abord de montrer que ce combat n’est pas le propre du FIS (radical), mais que c’est aussi l’affaire des autres partis islamistes, dits modérés. Ensuite, nous illustrons le contexte du Hirak qui a impacté les clivages idéologiques en Algérie autour du slogan « État civil ». Les partis islamistes vont ainsi remobiliser le référent islamique pour défendre leur propre projet d’État qui défend l’islam et s’opposent à tout discours qui limite le rôle de la religion dans la sphère politique.
The Algerian experience with Islamist parties is still marked by the case of the Islamic Salvation Front (Front islamique du salut, FIS), whose main objective was to establish an Islamic state. Based on an analysis of the discourse of Islamist parties, this article aims to shed light on the debates that these parties have conducted in opposition to the idea of secularism, understood here as the separation of the political and the religious. In this article, we first show that this struggle is not unique to the (radical) FIS, but also concerns other so-called moderate Islamist parties. We then illustrate the context of the Hirak, which had an impact on the ideological divisions in Algeria around the slogan of the ‘civil state’. The Islamist parties thus mobilised the Islamic referent to defend their own project of a state that defends Islam and to oppose any discourse that limits the role of religion in the political sphere.
ISSN:1461-7404
Contient:Enthalten in: Social compass
Persistent identifiers:DOI: 10.1177/00377686231208125