La défense philosophique de la prière votive (duʿāʾ) et de la visite pieuse (ziyāra), d’Ibn Sīnā à la renaissance safavide (XIe/XVIIe siècle)

Résumé Cet article propose d’étudier un ensemble de textes traitant philosophiquement de deux pratiques dévotionnelles de l’islam, particulièrement vivaces dans le shīʿisme imāmite et le soufisme : la prière votive (duʿāʾ) et la visite pieuse aux tombeaux des saints (ziyāra). La première partie anal...

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Auteur principal: Terrier, Mathieu (Auteur)
Type de support: Électronique Article
Langue:Français
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Publié: Brill 2021
Dans: Studia Islamica
Année: 2021, Volume: 116, Numéro: 2, Pages: 304-345
Sujets non-standardisés:B Ziyâra
B Ḥakīm Qāʾinī
B prière votive
B Quṭb al-Dīn Ashkevarī
B Mīr Dāmād
B Ibn Sīnā
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Résumé:Résumé Cet article propose d’étudier un ensemble de textes traitant philosophiquement de deux pratiques dévotionnelles de l’islam, particulièrement vivaces dans le shīʿisme imāmite et le soufisme : la prière votive (duʿāʾ) et la visite pieuse aux tombeaux des saints (ziyāra). La première partie analyse des textes originaux d’Ibn Sīnā (Avicenne, m. 429/1037) sur le rôle de la prière votive dans l’ordre de la Providence ainsi qu’une épître probablement apocryphe sur la cause de son exaucement. La reprise des thèmes et arguments avicenniens par des philosophes iraniens du XIe/XVIIe siècle est ensuite abordée. Ces pratiques sont alors envisagées dans le cadre de la religiosité shīʿite imāmite et les textes se concentrent davantage sur la visite aux tombes des saints, occasion de la prière votive. Le premier de ces auteurs est Mīr Dāmād (m. 1040/1631), successeur autoproclamé d’Ibn Sīnā à la tête de la philosophie islamique, qui prolonge la voie métaphysique et gnostique de son prédécesseur. Puis vient le méconnu Ḥakīm Qāʾinī (actif en 1029/1619-20) qui, dans une épître sur le sens ésotérique des actes cultuels, relie les aspects sociaux et mystiques de la visite à la tombe des saints. Enfin Quṭb al-Dīn Ashkevarī (m. ca 1090/1679), historien de la sagesse, rapproche la religiosité populaire shīʿite de la religion philosophique des anciens Grecs. L’ensemble suggère qu’en se penchant sur ces pratiques dévotionnelles, à la faveur de la rencontre avec le shīʿisme imāmite et le soufisme, la philosophie islamique a su à la fois renouer avec l’esprit de la philosophie antique, innover sur le plan théorique et approfondir le sens de la religiosité commune pour en faire une initiation à la vie philosophique.
ISSN:1958-5705
Contient:Enthalten in: Studia Islamica
Persistent identifiers:DOI: 10.1163/19585705-12341443