Expérience de la répression et mobilisations de femmes dans la Tunisie post-révolution. Le cas d'une association à référent islamique

La révolution tunisienne s'est accompagnée de l'émergence de nouvelles mobilisations de femmes qui inscrivent leur militantisme dans une défense de « l'identité arabo-musulmane ». Au regard de l'histoire particulière de la forte répression de l'opposition islamiste sous les...

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Auteur principal: Kebaïli, Sélima (Auteur)
Type de support: Électronique Article
Langue:Français
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Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Publié: Ed. de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales [2018]
Dans: Archives de sciences sociales des religions
Année: 2018, Volume: 181, Pages: 121-140
Sujets / Chaînes de mots-clés standardisés:B Tunesien / Mouvement de protestation / Histoire 2010-2011 / Islam / Organisation féminine
RelBib Classification:AD Sociologie des religions
BJ Islam
KBL Proche-Orient et Afrique du Nord
Sujets non-standardisés:B Tunisie
B mouvements de femmes
B répression
B women's movements
B Repression
B Associations
B Tunisia
B Hijab
B Révolution
Accès en ligne: Accès probablement gratuit
Volltext (Resolving-System)
Volltext (doi)
Description
Résumé:La révolution tunisienne s'est accompagnée de l'émergence de nouvelles mobilisations de femmes qui inscrivent leur militantisme dans une défense de « l'identité arabo-musulmane ». Au regard de l'histoire particulière de la forte répression de l'opposition islamiste sous les gouvernements successifs de Bourguiba et de Ben Ali, l'expérience de la répression est devenue une source de légitimité et d'illégitimité dans l'espace de la cause des femmes, appropriée par divers acteurs. L'émergence et l'évolution des identités collectives des associations de femmes à référent islamique montre comment cette expérience a été productrice d'un réseau informel de femmes maintenu par des relations de solidarité sous le régime autoritaire. Cette expérience devient par la suite un enjeu central de leurs stratégies de légitimation et d'action collective dans le paysage associatif des femmes par le biais de la figure de « victime », produit par la rencontre entre ces dernières et les acteurs nationaux et internationaux de la justice transitionnelle.
The Tunisian revolution of December 2010-January 2011, allowed for new women's organizations to emerge. Many declared their "Arab and Muslim identity." In view of the repression of Islamist groups (or persons held to be Islamist) under the governments of Bourguiba (1957-1987) and Ben Ali (1987-2011), subjection to political violence under an authoritarian regime is a source of legitimacy and illegitimacy for Tunisian women's groups. The evolution of the collective identity of the new groups shows how a common experience of repression produced an informal network sustained by relations of solidarity. This experience of repression became a central issue in their collective action in civil society through the status of "victims," produced by their encounter with the national and international actors of the transitional justice program.
ISSN:1777-5825
Contient:Enthalten in: Archives de sciences sociales des religions
Persistent identifiers:DOI: 10.4000/assr.38534